Exploiter la terre tout en préservant l’Iiyiyiuituwin

L’exercice de la souveraineté autochtone par la collaboration avec les entreprises dans l’Eeyou Istchee
jeudi 13 mai 2021 à 10 h 00 12 h 00
Lieu
Numéro de salle: 
Zoom
Coordonnées
Personne-ressource: 
Marie-Dominik Langlois
Courriel: 
mlanglo2@uottawa.ca
Inscription
Inscription requise: 
Oui
Détails - inscription: 

Via Eventbrite

Frais de participation: 
Sans frais
Organisateur de l'événement : 
Langue de l'événement : 
Promoteur(s) de l'événement: 
Conférence organisée par le Groupe de recherche interdisciplinaire sur les territoires de l’extractivisme, le Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne et la Chaire conjointe de recherche uO-UdL sur l’urbain anthropocène

Animation : Sophie Thériault, droit civil, Université d’Ottawa
Présentée par Karine Vanthuyne, anthropologie, Université d’Ottawa


La présentation sera en anglais, suivie d’une période d’échanges bilingues français-anglais.

Au Canada, comme dans le reste du monde, la relation entre les nations autochtones et les sociétés minières est caractérisée par une dynamique de pouvoir asymétrique. Pour remédier à cette situation, plusieurs nations autochtones qui voient dans l’exploitation minière une occasion de réaliser leur autonomie financière ont élaboré des politiques et des mécanismes visant à renforcer leur capacité à réglementer l’exploitation de leurs territoires traditionnels. En nous appuyant sur une recherche ethnographique menée en collaboration avec les Cris d’Eeyou Istchee, nous montrons comment ces types d’initiatives peuvent permettre aux peuples autochtones de concilier l’exploitation minière avec des modes de vie apparemment en désaccord avec le développement extractif. Du point de vue local, et malgré de sérieux défis, les Eeyouch ont réussi à persuader les promoteurs de la mine exploitée sur leur territoire de s’engager de manière significative dans le Iiyiyiuituwin – le « mode de vie des Eeyou », qui est fondamentalement ancré dans le respect et la réciprocité avec la terre. Si de nombreuses nations autochtones exercent leur souveraineté en s’opposant au développement extractif, d’autres, selon nous, la réalisent en établissant des relations avec les entreprises de manière à soutenir leur philosophie politique durable.