Le bénévolat a une longue histoire au Québec et apporte des avantages autant aux organismes qu’aux bénévoles eux-mêmes, sans compter les bénéfices pour les usagers. Les personnes bénévoles recourent au bénévolat pour diverses raisons, toutes distinctes d’une activité salariale (Behnia, 2012). Il s’agit d’une responsabilité civique (Lesemann, 2002) pour le développement de l’empowerment individuel (Panet-Raymond, Rouffignat et Dubois, 2002). Le « Taking care » amène un espace de proximité entre bénévole et bénéficiaire permettant souvent aux deux une socialisation (Schmid, 2019). Avec le contexte contraignant de la pandémie de la COVID-19, cet espace de proximité relationnelle et sociale est rendu difficile, voire impossible (Lachance, 2020). Son maintien démontre un engagement communautaire important (Mao, Ntonsis et Drury, 2021).   À travers une initiative du Service du Soutien scolaire de l’organisme communautaire PROMIS à Montréal, nous décrirons l’activité de l’école du samedi où plusieurs bénévoles assurent le tutorat auprès de jeunes immigrant.e.s et réfugié.e.s. Les données proviennent d’entrevues individuelles avec l’équipe du Service (n=3) et de groupes de discussion avec les bénévoles (n=14). À travers cette présentation, nous exposerons le fonctionnement de cette initiative, les défis et les opportunités créées durant la pandémie de la COVID-19, ainsi que les bénéfices perçus par les bénévoles autant pour eux et elles que pour les jeunes. Malgré les défis rencontrés durant la pandémie, l’organisme PROMIS a pu maintenir cette activité en format hybride créant ainsi des espaces de socialisation, devenus rares pendant cette crise sanitaire.   Naïma Bentayeb est chercheure d’établissement à l’Institut Universitaire SHERPA du CIUSSS du Centre-Ouest-de-L’Île-de-Montréal. Elle est aussi professeure associée à l'École nationale d’administration publique (ENAP) et à l’École de travail social de l’Université McGill.   Aida Berberovic est à l’emploi de PROMIS depuis plus de 15 ans. Diplômée du 1er cycle universitaire en éducation, elle possède une formation polyvalente, allant de l’intervention psychosociale, aux relations interculturelles en passant par celles des sciences sociales.