Souveraineté alimentaire, un nouvel enjeu pour le féminisme
Le cas de la Marche mondiale des femmes
Wednesday 10 February 2016 à 11 h 30 to à 13 h 00
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Séminaire-midi, avec Dominique Masson, professeure titulaire en sociologie et à l'Institut d'études féministes et de genre, et Anabel Paulos, doctorante à Université d’Ottawa.
Au-delà de l’appel à la reconnaissance du droit des peuples à définir eux-mêmes leurs systèmes de production, de distribution et de consommation de nourriture, la souveraineté alimentaire est un projet politique multidimensionnel et multiforme, qui prend la couleur des actrices et acteurs sociaux qui s'en réclament. Depuis 2006, à sa rencontre internationale de Lima, la Marche mondiale des femmes (MMF) a inscrit la souveraineté alimentaire à son agenda international. Cette communication vise, d'une part, à capturer la diversité et la fluidité des thématiques qui, dans une variété de coordinations nationales de la MMF, se voient re-signifiées à travers des discours militants comme faisant partie des luttes des femmes pour la souveraineté alimentaire. D'autre part, elle vise à éclairer les dynamiques sous-jacentes à l'appropriation et au déploiement géographique inégal, sur le terrain, du projet même de souveraineté alimentaire par les coordinations nationales de la Marche et leurs groupes-membres (rôles de la composition et de la
structure de la MMF dans les différents espaces, des alliances, des ressources). Enfin, nous nous intéressons à la façon dont la souveraineté alimentaire commence à émerger, tant dans la
littérature universitaire féministe qu’à travers les discours et les pratiques de la MMF, comme un nouvel enjeu pour les femmes et pour le féminisme. Nos données sont tirées de la première phase
d’un projet de recherche en cours financé par le CRSH.